Au sujet des SEL
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SEL'idaire : Association d'information et de promotion des SEL
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Questions > Réponses sur les Sels
Unité d'échange -L’unité d’échange, le "grès" pour le SEL Fleur de Seine, permet de mesurer les échanges entre adhérents. Est-ce du troc ? Non, car dans le troc, deux personnes échangent au même moment deux choses qui ont à peu près la même valeur. Dans le SEL, les grès permettent de transférer, à différentes personnes et différents moments, des services, des savoirs ou des biens qui ont des valeurs différentes.
Les grès du SEL et les euros, c’est pareil ? Pas du tout, car, pour dépenser des euros, il faut d’abord en posséder. Alors qu’avec un compte à zéro je peux échanger tout de suite. De plus, les grès ne sont pas convertibles en euros, ni les euros en grès. Il s’agit d’une sorte de monnaie locale sans utilisation en dehors de l’association. Cette monnaie locale n’est pas capitalisable, ne produit pas d’intérêts et n’est donc pas spéculative.
Qui fixe la valeur ? Les adhérents sont libres de fixer la valeur qu’ils veulent suivant le plaisir, la difficulté ou la pénibilité représentée par une tâche ou selon leur expérience. En principe une heure de service rendu vaut 60 grès. Le cas des objets est plus épineux et on aura davantage tendance à en évaluer le montant en se rapportant à des échanges précédents. L’expérience prouve que le SEL provoque la rencontre et génère l'échange désintéressé.
Peut-on avoir un compte SEL en négatif ? Oui. Chacun commence avec un compte à zéro. Si j’ai versé 400 grès pour la guitare de Denis, son compte devient positif mais le mien, négatif, remontera au fur et à mesure que j’écoulerai mes confitures de banane à 20 grès le pot. Ainsi, dans un SEL, il y a parfois des adhérents qui ont un compte négatif. Un jour ou l'autre, ils rendront des services et retrouveront un compte positif.
On peut rester dans le négatif indéfiniment ? La limite est -500 . Si un adhérent atteint cette limite, on lui rappelle les règles. Qu’est-ce qui m’empêche de partir avec un compte négatif ? -Un débit constitue un engagement à rendre au groupe des biens, des services, ou des savoirs. Or, dans le SEL, entre les personnes qui se rencontrent et font connaissance naît la confiance en même temps que l’engagement moral. En pratique, ça suffit pour que ce genre de comportement irresponsable soit très rare.
Quelle garantie a-t-on sur la qualité des biens ou des services proposés ? -Aucune. C’est aux adhérents de discuter, pour savoir si l’un a le niveau de qualification que souhaite l’autre ou ce qui se passe si l’objet tombe en panne le lendemain, afin de se mettre d’accord avant l’échange. Pas de solution toute faite, ça passe par la discussion et la confiance. En cas de problème, il y a un médiateur ou une médiatrice qui s'efforce de trouver une solution.
Mais c’est du travail au noir ? -Non, il s’agit d’une entraide entre adhérents, pour des coups de main « ponctuels, non répétitifs et de courte durée ». -La pratique montre qu’énormément d’échanges qui n’auraient pas pu voir le jour dans le cadre classique du marché se font au sein des SEL. D’ailleurs, même si Marie demande à Bernard de l’aider à retapisser son appartement parce que ses fins de mois sont difficiles, c’est un autre artisan ou commerçant qui bénéficiera de l’argent économisé par Marie. Plus il y a de convivialité et de rencontres, plus il y a d’échanges, plus se créent des liens de proximité, entraînant de nouveaux échanges.
Mais moi je n’ai rien à proposer ! -C’est ce que dit tout le monde ! Ce que vous pouvez proposer ne vous paraît pas intéressant, s’il n’est pas compté comme travail salarié en euros. Pourtant chacun possède une richesse à donner aux autres : faire de la pâtisserie, du bricolage, proposer les noix de son jardin, raconter des histoires aux enfants, écouter celui qui a un gros coup de cafard. Tout le monde, enfants, retraités, chômeurs, a quelque chose à proposer. Il suffit d’être à l’écoute de ses différences. -C’est fou ce qu’on peut découvrir alors comme nouveaux échanges quand on est à l’écoute de ses différences.